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DON QUICHOTTE ET SANCHO PANZA

MINOS

Hello ! 😃
Je vais vous parler d’un vieux kit Andréa, marque espagnole aujourd’hui disparue, qui avait été édité pour les 20 ans de l’enseigne. A l’époque, en 2003…, j’avais craqué sur cette très jolie saynète. Elle est restée quasiment 20 ans dans mes tiroirs ! Pourquoi aussi longtemps ? Non pas que je n’avais pas envie de la peindre, bien au contraire ! Mais c’est surtout que j’ai attendu de m’en sentir capable. Et honnêtement, je pensais que c’était perdu, en effet j’ai pris goût au 75 mm, je me sens plus à l’aise au niveau vision et détail sur ces grosses pièces. Là on est sur du 1/32 -ème, c’est petit et je n’ai plus l’habitude… Mais bon, Don Quichotte et son mythe ont été plus fort que ma réticence, alors je me suis enfin lancé !

Bien que je n’ai pas encore pris le temps de lire l’ouvrage de Cervantes, j’ai toujours aimé ces deux personnages. Don Quichotte et Sancho Pancha. Sancho incarne une sorte d’idéal du dévouement, de l’amitié de l’abnégation. Don Quichotte poursuit des chimères, ce qu’on fait tous à un moment donné…
Ce kit, étant donné son âge, est en métal. Ça m’a fait super drôle au début de manipuler un truc aussi lourd… J’avais perdu l’habitude. Au déballage, je présente les pièces qui composent le cheval et l’âne sur le socle, et rien que là, bin il y a du poids !!! Vive le progrès avec la résine, ne serait-ce que pour les tendinites !! Côté préparation, là aussi j’avais un peu oublié la difficulté des pièces en métal moulé… Je vais avoir du travail !

La boîte comporte un paquet de pièces… Je ne les ai pas comptées mais je pense plus de vingt. L’emballage était tout de même soigné, Andréa était une marque de référence qui proposait de très belles pièces.

Pour éviter tant que faire se peut les soucis futurs, je vais assembler le cheval avec les tenons des pattes en prise sur le socle. Comme ça, je suis quasiment certain de retomber dans les trous quand il faudra faire le collage définitif. J’utilise de la super glue ‘’fast’’ de chez Colle21, elle est tellement fluide qu’elle se diffuse entre tous les interstices. Il d’ailleurs faire très attention quand on s’en sert, c’est presque de l’eau…

Je procède au montage à blanc de nombreuses pièces pour voir comment ça se présente, ce que je vais coller avant peinture etc… Ça me permet aussi de faire mon choix pour le socle. Je pars sur un socle rond de taille assez basse. Je vais le regretter un peu plus tard, mais bon c’est trop tard quand on a collé…

Les pièces qui composent les animaux sont maintenant collées, j’ai placé provisoirement la selle sur le cheval pour être certain qu’elle s’ajuste parfaitement.

La suite très vite... :cool:

MINOS

Edit * Edit * Edit 😃
Suite à la remarque de mon pote Yannick Degio 😉 , il s'avère que vous pouvez encore trouver
cette figurine ici :
https://www.andrea-world.com/es/1/catalogo-miniaturas-andrea/111/serie-general/804/sg-s12-don-quijote-y-sancho.html?fbclid=IwAR1FHufZ8t7ENRJQG7ENzsq-xpLSynk4nzNEEmE6eYE7KI-ITg6hiflld_s
La marque n'est donc pas morte, ce qui en soit est une très bonne nouvelle !!!!

MINOS

Je vais maintenant procéder au comblement de tous les vides résultants de l’assemblage. Mais un truc me chiffonne, j’ignore si le cheval de Don Quichotte est un étalon ou bien une jument… Je fais quelques recherches, et rapidement j’apprends que c’est en fait un mâle, et un mâle vaillant qui plus est ! Son p’tit non c’est Rosselino, il va donc falloir que je corrige un peu son anatomie pour réparer l’oubli ou bien la pudeur du sculpteur de l’époque… Je lui ajoute donc ses attributs en magic sculpt (J’ai là aussi fait quelques recherches sur des sites vétérinaires…)

Passons du cheval à l’âne. Pour lui idem, en faisant quelques recherches j’ai découvert cette sculpture espagnole qui montre clairement que ce dernier est également un mâle…

Donc tout comme pour Rosselino il me fait lui ajouter quelque chose …

Tous les jeux de montages sont maintenant comblés, par endroits l’âne possède une gravure de la trame des poils. Je me dis que je pourrai peut-être en ajouter ailleurs en la gravant. Je vais essayer avec une aiguille de tatouage que je conserve depuis de nombreuses années…

Ça a l’air de ne pas trop mal fonctionner, dons je vais poursuivre dans cette voie

Les deux équidés sont désormais terminés en ce qui concerne leur préparation avant peinture. Je vais poursuivre avec les équipements divers, gourde, sacoches, tapis… Je ne me souvenais plus, mais au regard de leur masse il convient de tiger quasiment tous les éléments si on ne veut pas avoir de problème au montage et au transport… Je vais donc m’y atteler et répéter cette opération sur absolument tout. Je vais utiliser de la tige de laiton de 0.5 mm de diamètre

J’en profite également pour combler quelques espaces à la pâte verte de chez GreenStuff

MINOS

Dernière opération de préparation à réaliser pour l’âne, mettre en place les deux cordelettes qui servent à le mener. Pour moi il est essentiel de faire cela avant peinture, sinon je sens la galère immonde une fois la peinture terminée pour les coller en place correctement…

Bien entendu il faut vérifier le positionnement et les longueurs avec Sancho en place…

Et puis commencer à former ces pièces pour que ça ne se présente pas trop mal à la fin

Pour Sancho j’ai terminé. Il m’a fallu un paquet d’heures pour que tout soit propre et se monte parfaitement. En ce sens j’ai trouvé la préparation bien plus fastidieuse qu’avec les kits modernes en résine. Ça demande plus de savoir-faire.
Je passe maintenant sur le noble… A cette échelle les jonctions des pièces d’armure sont très petites, mais le sculpteur les a représentées. Finalement ce kit est quand même d’un assez haut niveau côté qualitatif.

Petit à petit tout se met en place. Je réfléchis en même temps à l’ordre de peinture et aux pièces qui doivent rester démontables… Pour le bouclier par exemple, j’ai placé une tige en partie haute, elle traverse ensuite complétement l’épaule pour venir ensuite se planter dans le buste. Ainsi ça va me permettre de tout peindre indépendamment et de ne rassembler les morceaux qu’à la toute fin.

Au fur et à mesure de toutes ces étapes je discute du projet avec deux amis. C’est toujours bon d’échanger pour recueillir des avis et des expériences… Par exemple, sur cette pièce, comme elle est en métal, je voulais en profiter pour tenter un truc que je n’ai jamais fait. A savoir exploiter le métal en le polissant et en le patinant pour toutes les pièces d’armure. Et il se trouve que mon pote Dani (D. Ipperti) a déjà réalisé ça ! Il m’a donc expliqué comment il s’y était pris, les essais qu’il avait réalisés etc… A l’occasion il m’a aussi trouvé un très beau tableau des deux personnages ! Comme je l’aime beaucoup je pense m’en inspirer en partie pour ma peinture

C’est un tableau de Cesare Agostino Detti, ou Cesare-Auguste Detti qui était un peintre italien, surtout connu pour ses scènes de genre historiques, en grande partie des 17ème et 18ème siècles, inspirées par le style Troubadour.
La préparation touche à sa fin, mais j’ai un dernier gros problème… Les éperons de Don Quichotte ! Là en revanche le moulage est une catastrophe

Donc je décide de mettre ça à la poubelle et d’en fabriquer de nouveaux. Et là heureusement que j’ai attendu tout ce temps pour faire cette pièce ! En effet, il n’y a pas si longtemps que je possède une imprimante 3d… Donc je passe sur mon pc et je modélise ce dont j’ai besoin

Puis je passe sur le logiciel d’impression pour disposer les pièces et les préparer pour l’imprimante. J’en fais 6 copies, car vu la taille c’est vite perdu ou cassé…

Je ferai tourner l’imprimante plus tard…

MINOS

Je vais maintenant terminer la préparation de l’étape peinture avec le collage de la base sur le socle. Etant donné la masse de la chose j’ai intérêt à faire solide ! Donc je vais placer des tenons pour rigidifier l’ensemble

Je perce ensuite les lamages pour recevoir les aimants pour le transport, puis je replace une feutrine autocollante sous le socle

Je me suis posé la question de laisser la partie supérieure noire autour de la base, puis finalement je me suis décidé à l’habiller pour faire plus propre. Je réalise ça avec des morceau de liège issus d’un fragment d’écorce que j’avais collecté lors d’un passage dans les PO.

Le temps de laisser sécher la super glue, je me lance dans la sous couche des éléments de figurines. Je fais ça à la Prince August polyuréthane, c’est plus solide que le reste. Mais ça reste quand même fragile en fine couche… il va falloir que je me décide un jour à utiliser la Humbrol sur les figurines en métal…

La colle a séché, je reprends le socle. Collage de divers graviers et touffes d’herbe statique à l’aide de colle blanche.

Puis on passe à la sous couche

Je vais procéder à plusieurs étapes avec en premier lieu un jus quasiment noir pour se loger entre les détails. Ensuite je vais placer plusieurs voiles à l’aérographe pour nuancer ma base.

Puis je vais travailler maintenant avec des acryliques en tube de chez Abteilung. Je les aime bien pour leur côté terreux, ça fonctionne bien pour les décors

J’ai dans l’idée de peindre les ombres portées des figurines. En effet je m’imagine cette scène sous un chaud soleil d’Espagne, et donc les ombres sont fortes. Je commence par placer les équidés sur la base, puis à l’aide de mon portable, je projette une lumière assez forte et j’observe l’ombre qui en résulte.

Ensuite, avec la teinte la plus sombre de ma base, à savoir un terre d’ombre brulée assez foncé, je viens peindre ce que j’ai vu précédemment. Il faut y aller petit à petit et vérifier souvent en reprojetant l’ombre pour contrôler qu’on ne s’éloigne pas trop de la réalité.

C’est assez amusant à faire car parfois, quand on projette l’ombre, on ne sait plus ce qui est peint et ce qui est l’ombre. Dur de ne pas l’emmêler les pinceaux !! Bref ça veut dire que le truc fonctionne bien. Même si c’est quand même un peu fastidieux à faire, ça encourage à poursuivre. L’âne est terminé, je vais ajouter le cheval. Ça va être plus simple, il n’y aura que les pattes, le reste est en dehors de la base…

MINOS

J’ajouterai ensuite l’ombre de Sancho en le plaçant sur sa monture… Je décide de commencer la peinture des personnages par Rosselino. C’est lui que j’appréhende le plus, je n’ai jamais peint de cheval à cette échelle, et puis celui-ci est caractéristique. Il est efflanqué, pas très bien entretenu, il faut qu’on ressente tout cela dans la peinture… Pas simple ! Je démarre avec une couche de base brun gris moyen, un ton chaud de toute façon.

Puis je poursuis en plaçant des touches plus claires aux endroits où la lumière sera plus forte. Donc je laisserai le côté gauche du cheval plus sombre car il se trouve à l’opposé de la source de lumière, une difficulté de plus…

A savoir que je fais très attention quand je place mes coups de pinceau. Je respecte tant que faire se peut le sens des poils des chevaux. Même si pour le moment je ne texture pas encore, mais ça doit être cohérent avec ce que je vais faire par la suite… Je poursuis en ‘’montant’’ les lumières

Dès lors, je vais commencer à essayer de représenter des poils. Il ne faut pas qu’ils soient trop longs, mais tout de même assez pour qu’on sente que ce cheval n’a pas été rasé depuis un certain temps. Je débute avec une teinte moyenne

Ce travail est très très long à réaliser. Si l’on veut que ce soit réaliste, il faut s’y tenir.

Je vais maintenant essayer de le rendre un peu plus vivant en peignant sa tête. Là non plus ce n’est pas si simple, j’ai pas mal regardé de photos de chevaux blancs pour voir comment les teintes variaient et se mélangeaient.

Je vais poursuivre petit à petit en ajoutant la crinière. Je vais la traiter avec des tons plus chauds et tirant plus vers le jaune que le poil. On doit sentir une différence, comme ce que j’ai pu remarquer sur les photos, on même sur de vrais spécimens que j’ai la chance de pouvoir observer à 100 mètres de chez moi…

Puis je progresse du côté ombre, pour le moment ce que je réussi à faire me plaît bien !

Je pensais faire des cuirs noirs pour tout ce qui est sangles, mais au final ça ne me plait pas. Donc je vais passer sur des cuirs plus naturels

Puis ensuite je passe sur le tapis de selle, j’imagine bien un ton rouge qui a bien vieilli pour ressembler à du vieux rose

Au fur et à mesure que j’avance, j’envoie quelques photos à Daniel. Lui c’est un super peintre pour tout ce qui est chevaux, les siens sont vraiment à tomber tant ils sont beaux. Donc je sais que je peux lui faire confiance pour me dire ce qui ne va pas sur le mien… Et le fait est que pour le moment il le trouve trop bien peigné … Il va falloir qui j’y remédie. Donc je vais commencer à faire des touffes de poils moins bien rangées, un peu comme s’il avait les cheveux en bataille…

MINOS

Là ça commence vraiment à me plaire ! Je suis rassuré sur ma capacité à peindre ce kit. Je pense qu’au final, si je continue sur cette lancée, je vais obtenir un résultat qui me plaira. La grande majorité des photos du travail en cours est faite avec mon portable. Ceci parce que c’est pratique, je l’ai à côté etc… Pour faire de belles photos avec une bonne définition, il faut que j’aille dans la pièce où je me suis installé un mini studio photo. C’est un peu fastidieux de mettre le matériel en place, donc je ne fais ces ‘’belles’’ photos qu’à la toute fin. Mais là, pour que Dani puisse juger du résultat, je l’ai fait.

De mémoire il l’a trouvé ‘’pas mal’’, ce qui me comble ! Donc je vais pouvoir maintenant poursuivre avec l’autre équidé, à savoir l’âne que monte Sancho. Idem que pour le cheval, j’ai regardé sur la toile, sauvegardé quelques images de référence, et j’ai pu aussi en observer pas très loin de chez moi. Il existe plusieurs patrons de couleurs pour les ânes, mais c’est quand même moins varié que pour les chevaux. Je vais partir sur un classique marron assez foncé, et quand on part sur cette robe, le ventre et l’intérieur des pattes tirent vers le blanc.

La couche de fond posée, je commence à introduire des nuances. A savoir que chez les ânes, le poil est bien plus dru et raide que pour les chevaux.

On commence à bien voir apparaître les nuances sur l’avant de la bête. Et puis le fait de réaliser les yeux, les naseaux etc. lui donne de la vie

Comme pour le cheval, je traite les équipements en même temps que la robe. Ça me permet d’harmoniser ma peinture et de juger si les teintes choisies sont cohérentes et matchent bien

Voilà, c’est bien avancé, je reviendrai sur les poils petit à petit au fur et à mesure de l’avancée sur le montage du paquetage. Je vais justement commencer à m’occuper de tout l’attirail qu’il a sur le dos. Et il y en a un paquet à peindre… Le tout étant de traiter chaque objet comme si c’était le point central de la figurine. C’est en s’appliquant au maximum sur chaque détail que tout se construit avec cohérence. En effet, si on néglige un élément, l’œil va à coup sûr le repérer ! Et tous les efforts consentis sur le reste tombent à l’eau… Ici j’ai commencé par la courge qui doit servir de réserve à eau. Le vin sera contenu dans une gourde en cuir qui est plus à l’avant

Je me suis également occupé de la petite sacoche en cuir, d’un tapis roulé où j’ai tenté une fourrure de mouton, assez classique en Espagne. De la selle en cuir et du harnachement que j’ai fait dans une sorte de tissu grisâtre et épais. Pour le poêlon en métal, j’ai voulu qu’on ressente l’usure du service quotidien. Pour ça, et bien j’ai conservé le métal du kit, je l’ai travaillé à la paille de fer pour figurer le sens des rayures dues au nettoyage (sans doute au sable) puis je l’ai traité avec des encres. Le résultat me plait bien, je le trouve assez convaincant.

Je vous parlais de la gourde à vin, elle est peinte d’un ton cuir assez chaud, qui a bien vécu. La cordelette rouge, la même d’ailleurs que la version de la boxart, est de cette couleur car je me souviens que quand j’étais gamin, mon père avait une gourde identique pour aller faire de la montagne, et cette attache était rouge… Puis je me suis attaqué à la couverture roulée à l’avant. Je voulais quelque chose de bien caractéristique de l’Espagne. Ils raffolent des juxtapositions de teintes souvent assez chaudes, je trouve ça très joli également. Ça m’a d’ailleurs rappelé que quand je roulais encore à moto, j’aurai aimé placer ce genre de plaid roulé à l’avant pour s’en servir lors des pauses en bord de route. Je ne l’ai jamais car pour avoir quelque chose de bonne qualité ça coûtait un bras !!!

J’en ai donc également terminé avec les animaux de la scène. C’est une grosse partie du travail qui est faite. Je me régale 5 minutes à juger de l’effet sur le socle. Franchement pour le moment ça me plait. Je prends un immense plaisir à peindre ce kit, j’ai bien fait de l’attaquer et d’attendre aussi longtemps pour le faire !

MINOS

Me voilà serein pour poursuivre avec la peinture des personnages. Je vais m’attaquer à Sancho en premier. Je voudrai arriver à lui faire un visage bien typé espagnol, bien buriné par le soleil chaud et l’abus de bon vin.

La direction du regard est importante ! Il faut qu’il regarde Don Quichotte, il faut aussi qu’on ressente l’admiration qu’il a pour son maître. Comme ils ne doivent pas dormir tous les jours dans les meilleures auberges, on doit aussi ressentir la fatigue. Le fait de le représenter mal rasé devrait m’y aider. Pour ses vêtements, j’ai envie de tons chauds, similaires à ceux du tableau que m’a déniché Dani. Je vais donc utiliser une palette de rouges, d’oranges plus ou moins saturés.

J’aime là aussi la tournure que prennent les choses, je vais tenter de poursuivre en conservant cet esprit

Le chapeau complète parfaitement le personnage. Pas simple d’arriver à vieillir le cuit qui le compose à cette petite échelle. Mine de rien ça m’a pris du temps, de même que pour trouver les bonnes teintes pour la plume qui l’orne.

Le personnage étant terminé, je ne résiste pas à le placer sur sa monture pour juger de l’effet.

Je décide donc de faire de belles photos pour le soumettre à Dani et Tonio.

Toutefois j’ai eu une petite mésaventure au collage de Sancho sur l’âne. J’avais tout bien préparé, fait des tests avant peinture, tout rentrait bien. Même au test après peinture, avec un film alimentaire sur la selle pour ne pas abimer, ça s’était bien passé. Et là, au moment où la colle est placée sur la tige, et bien ça ne rentre plus et ça se bloque à 3 mm du contact entre le cul de Sancho et la selle !!! Crise de nerfs !!! Prêt à tout foutre par la fenêtre ! C’est désespérant de prendre un soin pas possible à bien préparer les choses et qu’à la fin ça se passe mal. Résultat, j’ai été obligé d’arracher la tige qu’il avait sous le cul pour arriver à le coller sur sa selle. J’ai pas mal chargé en colle, même sous les jambes, j’espère que ça ne bougera jamais au transport…

Satanas

MINOS Même au test après peinture, avec un film alimentaire sur la selle pour ne pas abimer, ça s’était bien passé. Et là, au moment où la colle est placée sur la tige, et bien ça ne rentre plus et ça se bloque à 3 mm du contact entre le cul de Sancho et la selle !!

c'est son trou du cul qui est trop serré? 🙂

MINOS

Satanas Un truc dans le genre oui 😛 mais je te raconte pas la crise !!! J'ai vraiment failli le jeter par terre 😆

florent

Salut fred et ravi que le site reprenne vie, beau projet que tu as réussi, c'est top,hâte de voir en live

MINOS

Merci Florent, en fait ce forum n'a jamais cessé de fonctionner 😎

Je vais désormais attaquer la dernière ligne droite avec la peinture de Don Quichotte. Il faut garder le cap ! Don Quichotte, je l’imagine assez névrosé, fatigué de se battre contre des chimères. Donc il faut que cela se ressente aussi sur son visage… A propos de visage, deux versions sont fournies dans ce kit, alors c’est bien, ça laisse le choix, mais les deux étant très beaux et expressifs le choix est cornélien !!! Que je n’aime pas ça !!! Donc je vais peindre les deux et puis je verrai par la suite lequel je conserve pour le montage final…
Premier passage

Voilà les deux têtes un peu plus avancées, on sent bien la fatigue du personnage, je suis content de moi …
Version avec le casque de chevalier

Version avec le casque plat

Je suis là aussi satisfait de mon choix de conserver le métal en le polissant et en le traitant aux encres. Le personnage étant fantasque, j’ai envie de renforcer cet aspect avec une peinture en spirale sur la lance. Ce genre de peinture donne toujours un aspect de fête foraine, de personnage de cirque… Je la réalise à main levée en progressant de la partie protection (la plus large) en remontant vers la pointe et en tournant à chaque fois un petit peu pour faire avancer la spirale. Ça m’a pris un peu de temps tout de même, surtout qu’il a ensuite fallu nuancer les tons sur toute la longueur…

Passons maintenant sur la tenue vestimentaire de Don Quichotte. Elle en grande majorité constituée du métal de l’armure que je laisse donc nu après l’avoir poli. Je le traite avec des encres en restant cohérent et discret. Cette armure a du vécu, et comme il chevauche à longueur de journée, elle a subi les affres du temps et des conditions climatiques. Pour le pantalon et la sous chemise, instinctivement je me dirige sur des tons vert et rose.

Je trouve que ça s’accorde bien, je choisi également de figurer un galon or à la base de sa veste. Ça va bien lier le tout. Concernant le bas du personnage, vous vous souvenez que je vous avais parlé des éperons et du fait que je les avais remodélisés en 3d… Les voici imprimés !

Comme vous pouvez le constater, c’est minuscule !! Mais c’est le genre de détail qu’il ne faut pas négliger… Maintenant que je suis rassuré sur le fait d’avoir pu sortir ces pièces correctement, je poursuis ma peinture plus sereinement.

Pendant ce temps les autres pièces attendent patiemment de trouver un corps à se coller

Il est temps de se mettre en selle…

Je suis satisfait de l’effet de cuir usé que j’ai obtenu. Je vais maintenant placer le corps sur cette selle pour pouvoir mettre en place les étriers. C’est une des étapes que j’ai pas mal réfléchies avant, en effet les sangles de ces étriers sont souples, et doivent être en position tendues. Je les ai formées avec la selle en place avant l’étape de peinture. Je les ai gardées de côté en repérant bien quelle était celle de droite et vice versa… il est important que je colle ces sangles avant le collage de la selle sur le cheval, sinon je pense que ce serait impossible à réaliser sans faire de gros dégâts sur la peinture déjà faite…

Riri13

Salut Fred....petite question technique.......
Passes-tu un vernis sur le métal poli ? car si mes souvenirs sont bons, j'ai lu dans feu Figurines Magazine qu'il fallait le faire....

MINOS

Riri13 Hello, non, aucun verni ...

Riri13

MINOS ok merci....mais il n'y a pas de risque d'altération du métal nu avec le temps ?

Satanas

Perso, je trouve le casque de chevalier beaucoup plus beau, mais le casque plat est plus "emblématique" de DQ. Choix cornélien...

MINOS

Riri13 Ah bin ça !! Seul le temps possède la réponse à cette question 😆

Satanas

Riri13 j'ai plusieurs pièces sur lesquelles j'avais appliqué ce traitement sur les lames de sabre ou d'épée, et 15 ans plus tard, ça n'a pas bougé d'un iota

MINOS

Suite et fin de mes aventures avec ces deux héros du passé ibérique 😃

Ouf ça va ! Ça ne s’est pas trop mal passé… je vais poursuivre avec la peinture de l’épée que j’avais également laissée de côté pour le montage final. Ceci pour éviter de la plier pu de casser 3 fois l’attache avec mes gros doigts pendant les manipulations pour réaliser la peinture…

Me reste à la mettre en place précautionneusement…

Me revoici devant le dilemme du choix pour la tête définitive… je vous mets les différentes photos au moment où ce choix n’est toujours pas fait. En commentaire vous pouvez toujours me dire celui que vous auriez fait … Tapez 1 pour …

Ou bien

Et je regarde sur mon établi, mais oui !! J’ai terminé ! Plus une seule pièce à peindre, j’ai vraiment bien tout fait !!! Il est donc temps de placer tout ce petit monde sur le socle… Et pour la petite histoire, j’ai fini par coller la tête casquée de chevalier, mais à la colle blanche ! Comme ça, si un jour j’ai envie de changer et bien ce sera possible ! Sinon, le tout fini me plaît vraiment beaucoup, mais non de Dieu ça pèse un âne mort le morceau !!!

Ça c’était les photos que j’avais faites vite fait au portable, et maintenant pour que vous puissiez juger correctement du truc pour voir si ça vous plait au pas, voilà une série de ‘’belles’’ photos faites dans mon petit studio

Et voilà, fin de l’aventure avec ces anti héros du sud. Je ne regrette pas d’avoir à l’époque craqué pour ce kit. Je trouve qu’il n’est pas passé de mode, Don Quichotte est indémodable, c’est un intemporel. J’en vois passer quelques versions de temps à autre, notamment récemment 3 belles versions transformées sur le site des catalans de El Baluard. J’ai vu également passer une version en cours d’un gars qui se plaignait de la difficulté de montage de ce kit… Alors certes je ne le conseillerai pas aux débutants, mais là, le truc venait de Chine et était juste minable au niveau de la copie !! Je n’ai pas envie de relancer une polémique, mais franchement, il faut d’arrêter d’acheter des merdes aux chinois… Sinon vous n’aurez bientôt plus aucun marchand qui pourra vivre et faire vivre notre passion. Vous n’aurez plus que de la merde jaune qui pue… Sur ce, bonne journée à tous !

Satanas

MINOS très belle pièce! Effectivement, indémodable, et la sculpture est manifestement d'excellente facture.
Je partage le constat sur la qualité médiocre, voire pourrave, des copies chinoises. Toutefois, les tarifs des kits sont devenus assez délirants et ça devient un hobby de privilégiés (en sus de passionnés) car le budget nécessaire pour s'y adonner n'est plus à la portée de toutes les bourses...

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