Hello !
J’ai tellement aimé peindre the hard lesson que je me suis attelé en suivant à une autre pièce issue de la même série Kids in art de Golem miniatures. Elle est tirée cette fois ci d’un tableau de Herbert James Draper, mais c’est le même sculpteur qui l’a modélisée, Warren Chandra Gunawan. Je trouve vraiment aussi bon que l’autre, c’est fin, très détaillé, bref une belle figurine.
Voici donc le tableau, dont il est question, tout d’abord issu de l’image d’illustration de la boîte et sur le sit de Golem miniatures

Puis le voilà dans son intégralité

Et là on comprend vraiment le titre du tableau, le rayon doré ! Il s’agit en fait de la lumière du soleil traversant un vitrail dans une église. Cette lumière imprime un chatoyant jeu de couleurs sur le sol et la colonne située juste derrière la jeune fille. On est dans une église, donc certains penseront lumière divine etc. Mais on peut aussi penser que la jeune fille s’amuse et s’émerveille de cette situation. Quoiqu’il en soit c’est un très beau tableau, très lumineux, il va falloir réussir à restituer cette ambiance !
J’ai acquis cette pièce dans le même kickstarter que la précédente. Elle fait elle aussi partie d’une série limitée, et j’ai cette fois ci le N° 73/350. Même qualité de moulage et de finition que l’autre, donc je sais que je vais me régaler. Je recommande chaudement cette marque et non je ne suis pas payé !



J’ignore en revanche pourquoi il est proposé deux paniers, dont un vide… ça permet sans doute de faire une autre version en y plaçant autre chose que des fleurs… Pour ma part il partira dans la fameuse boîte à rabiot !
La figurine est livrée sans décor, je trouve dommage car la colonne est, je pense, un élément essentiel de la scène, elle sert de support à la lumière du vitrail. Sans elle compliqué de rendre cette atmosphère si particulière. Je décide donc de modéliser un décor sur mon logiciel de CAO. Il n’est pas conçu pour ça, mais tant que je reste sur des éléments géométriques je peux le faire.

Je passe ensuite par le logiciel de slicing pour supporter et préparer le passage par l’imprimante 3D. Comme il y a de la place sur le plateau, j’en imprime deux en cas de ratage.

Et voilà deux petites vidéos pour vous montrer comment se passe une impression 3D
Grosso modo et pour simplifier au maximum, je reprendrai l’image que j’ai trouvé très bonne, une impression 3D c’est comme si vous reconstituiez un jambon qui a été entièrement coupé en tranches. Le logiciel a préparé toutes ces tranches, et l’imprimante les empile.
Bref, après avoir enlevé les supports d’impression, voilà le résultat


C’est nickel, bon, il a fallu poncer un peu pour enlever les facettes, d’ailleurs je ne sais pas pourquoi elles sont apparues car elles n’y étaient pas sur la modélisation d’origine. Sans doute un paramètre mal réglé lors de l’export du fichier en stl (format compatible avec les imprimantes 3d, oui je sais c’est du chinois pour certains mais à ‘ment donné y’a quand même un peu de technique à maîtriser…)
Je place la gamine devant pour juger des proportions, et bien ça me paraît plus que correct !

Je dessine l’emplacement des sabots car il va falloir que je perce par-dessous la résine pour placer des tiges de maintien.

Voilà, c’est chose faite, c’est prêt pour la peinture




Maintenant une chose ma chagrine par rapport au tableau. Il y a un bas-relief de galion sculpté sur la colonne. Etant donné la taille de celle que j’ai modélisée, je dois en voir au moins le bas. Je décide donc qu’il faut que je le fasse. Je commence par le dessiner à l’emplacement qu’il occupera.

Je n’ai pas 36 solutions pour le réaliser, je décide que ce sera en miliput. Je dépose donc une couche de ce matériau dans les contours que j’ai au préalable dessiné.

Puis une fois que la pâte a polymérisée, je grave petit à petit le bateau. Ça n’a pas été simple car je n’avais jamais fait ça avant, mais dans l’ensemble ça va, ça ressemble bien au tableau.


Je peux maintenant passer à l’étape de la peinture. A commencer par la sous couche, tout d’abord noire


Puis je viens placer une sous couche blanche qui figurera l’éclairage que je vais imposer à la scène. Je m’inspire bien du tableau pour diriger ce rayon, je replace la figurine pour obtenir la même lumière sur le décor et la gamine et en plus projeter son ombre.



Tant que l’aérographe est sorti, j’en profite pour commencer la peinture de la colonne. Une série de bruns gris en teintes de fond, puis à l’aide d’encre, les débuts de nervures d’un marbre.

Maintenant je passe au pinceau, je dessine des veines, puis je teinte et je texture…



Le travail que je viens de faire a effacé l’ombre que j’avais projetée. Il me faut la refaire, et je me dois d’être le plus juste possible. J’ai déjà réalisé cet exercice, sur Don Quichotte par exemple. Mais je m’étais servi de la lumière de mon portable pour projeter l’ombre. C’était galère car tenir le téléphone et suivre les contours de l’ombre en même temps ce n’est pas simple ! Cette fois je décide d’utiliser une petite lampe plus une troisième main. La technique fonctionne nickel !




Il n’y a qu’à suivre les contours, bon ok, il faut peindre dans le noir, mais c’est marrant non !? Voilà le résultat une fois les contour rempli et l’ombre légèrement dédoublée pour rendre l’effet réel que j’ai pu observer



Maintenant il est temps d’utiliser à nouveau l’aérographe. Pour rendre l’effet de tâches de lumière colorée avec un contour un peu flou, je ne vois pas d’autre moyen. Voilà le résultat final après quelques étapes



Je dois dire que c’est au-delà de mes espérances, ce décor donne à lui seul toute l’atmosphère de la scène, je suis vraiment satisfait du résultat et de la façon dont tout s’est déroulé. Parfois ça coule de source, va savoir pourquoi !


N’ayant pas de socle de Dino à disposition, tant pis je me lance et j’en fabrique un à l’aide morceaux de bois et de racines que j’avais ramassé lors de mes balades. Pas simple quand on n’a pas tout l’outillage nécessaire mais ça va, le résultat est satisfaisant



Ça va être une chouette petite pièce si j’arrive à faire ce que je veux sur la peinture du personnage




Allé, c’est parti ! Posons les teintes de base




Puis j’attaque le visage, c’est par là que tout passe, l’expression, la lumière, c’est toujours l’étape délicate mais aussi celle qui donne vie à la pièce



Pour le moment j’ai obtenu les bonnes tonalités de chair, mais une chose cloche, je n’ai pas réussi à la faire sourire, comme sur le tableau. J’ai beau regarder, je ne comprends pas ce qui cloche, j’ai suivi la sculpture et ça ne fonctionne pas… J’en parle à Nath, et elle me dit qu’il faut que je triche, que je peigne une lèvre supérieure qui remonte, les femmes savent très bien tricher pour se maquiller !!! Faîtes leurs confiance pour ce genre de détails ! Le fait est que ça fonctionne !



Elle a maintenant la même expression que celle qui est représentée sur le tableau, je suis trop content du résultat car j’ai bien galéré sur ce point ! Je m’attaque maintenant au cache-cœur, ce n’est pas si difficile que ça, il faut bien suivre les étapes et ne pas se laisser distraire par le motif pour placer les ombres et les lumières.
Étape 1



Étape 2



Étape 3



Bien entendu je peins d’autres choses que le cache-cœur dans le même temps, vous voyez par exemple que le panier de fleurs se remplit, que le bonnet prend la lumière…
Étape 4



Étape 5



A cette étape, le travail à l’acrylique est terminé, il faut que je poursuive à l’huile si je veux obtenir le résultat que j’espère. Il ne me manque pas grand-chose, mais il faut que j’affine le visage et les transitions. Les tonalités sont bonnes, la lumière aussi, il manque juste un peu de douceur et pour ça je ne connais que l’huile ! Voilà la palette assez réduite que j’ai utilisée

Essentiellement des jaunes de Naples clair et foncé, des terres de sienne naturelle et brulée, de la terre d’ombre brûlée et un rouge de venise et de cadmium. Ensuite il faut faire des mélanges, mais rien de très sorcier. Puis je viens appliquer de minuscules touches des ces mélanges aux endroits qui correspondent. Et pour finir je fonds les teintes doucement entre elles




Là pour moi on est bon ! J’obtiens la même chose que sur le tableau, ce visage doux en angélique, putain que ça me plait !!!
Tant qu’à y être, je prends un peu de rose indien, du vert de cinabre aussi, et je viens placer un poil de cul de ces teintes sur le tablier et à d’autres endroits pour simuler les reflets du vitrail. Au départ je pensais que je le ferai à l’aéro, mais au final je me suis dit que ce serait bien plus facile de contrôler ces dernières touches à l’huile ! Et le fait est que c’est ce qu’il s’est passé



Pour le plaisir je place la jeune fille devant la colonne, dernier contrôle avant collage !



Ça fonctionne plutôt très bien ! Il reste une dernière chose à peindre, pas la plus facile… Les marguerites qu’elle tient dans sa main gauche, plus celles qui sont à terre juste en dessous. Les fleurs sont livrées sur une grappe à part, que c’est petit !!!

J’ai pas mal craint ne serait ce que pour les dégrapper !

Je les ai ensuite sous coucher au pinceau avec de la base blanche assez diluée pour ne pas empâter

Puis je les ai peintes en commençant par les parties du feuillage avec un vert moyen, que j’ai éclairé en rajoutant un jaune pâle, ensuite les étamines, avec un jaune foncé éclairé en rajoutant de l’ivoire. Puis pour finir les pétales. Là j’ai fait une base bleue assez pâle, puis un léger jus un peu plus foncé, et j’ai commencé à éclairer en ajoutant de l’ivoire puis du blanc cassé à la toute fin. Et le moment le plus délicat fût de couper une des fleurs en deux pour qu’elle se retrouve dans la main gauche et avec la même orientation que sur le tableau… Donc travail à la pince chirurgicale ! Voilà le résultat



Je peux maintenant procéder au collage final sur le socle





J’avoue être très satisfait du résultat, c’est encore mieux que ce que j’avais espéré ! Cette pièce est tellement lumineuse et douce ! Juste pour le plaisir je place un filtre noir et blanc pour révéler toute cette lumière





Et voilà la série de photos finales faites avec mon reflex numérique Nikon D7500












Quel plaisir sur cette petite pièce, c’est du 75 mm je le rappelle, mais elle illumine ma vitrine ! Franchement j’espère en réussir d’autres de cet acabit !