Hello !
Un nouveau projet avec cette pièce tirée du tableau de William Bouguereau intitulé The hard lesson, soit la leçon difficile pour les non anglophones. Cette pièce est commercialisée par la marque Golem miniatures, elle figure dans la rubrique kids in art. Il y a pour le moment 3 pièces dans cette catégorie, je les possède toutes car déjà elles sont superbes, et puis elles faisaient partie d’un kickstarter auquel j’avais participé l’an passé je crois. Deux échelles sont disponibles, 75 ou 120 mm. Pour ma part j’ai opté pour le 75 mm, mais c’est vraiment petit ! Heureusement que ce n’est pas du 54 !
Voici donc le tableau, c’est fou comme il dégage une atmosphère particulière.

La sculpture réalisée par Warren Chandra Gunawan est très fine et très fidèle au tableau. C’est une sculpture numérique, on peut retrouver quelques indices sur les pièces qui montrent qu’elle est issue d’une imprimante 3d. Mais c’est très très fin et ça ne présente aucune gêne. Le kit se compose du banc, du corps monobloc, des jambes et des bras et enfin du petit livre qu’elle étudie.

Le montage ne présente pas de difficultés particulières, il faut juste faire attention aux ajustements nécessaires pour que toutes les pièces soient bien en contact, que les mains tiennent bien le livre, que les pieds touchent le sol, bref du classique.

Seul petit souci, une bulle sous le menton, par trop dur à corriger mais je m’y suis repris à 3 fois. Déjà pour ne pas empâter la sculpture, j’ai préféré y aller petit à petit. Dans un premier temps au putty Tamiya, puis ensuite au mister 5000. Il faut à chaque fois bien attendre le séchage complet car il y a un léger retreint, ce qui fait que la bulle réapparait… Au final ça s’est bien passé et elle a disparu

Je projette de placer un arrière-plan, le mur de la cour d’école, comme sur le tableau. Je pense que ça peut aider à créer cette ambiance intimiste qui émane de la toile. J’utilise un morceau de carte plastique de 1 mm d’épaisseur


Ce mur, je vais le texturer légèrement au putty Tamiya à l’aide d’une spatule inox. Ça sera ainsi plus simple lors de la mise en couleur pour arriver à lui imprimer une matière

Tout est prêt pour recevoir une sous couche, j’ai mis le livre en place, mais je ne l’ai pas collé. Je veux pouvoir le peindre à part. J’ai tout de même vérifié que je pouvais l’ôter, comme c’est de la résine, c’est légèrement flexible. Attention cependant à l’extrême finesse des doigts !

J’ai tout d’abord placé une sous couche noire, puis j’ai ajouté du blanc et je suis repassé par-dessus. Ça m’a permis de définir mon sens de lumière, le même que celui du tableau, et de commencer à bien dessiner les ombres portées sur le mur.

Je me laisse ensuite guider par ces projections pour peindre lesdites ombres. Pour le fond et le sol, j’ai utilisé 4 ou 5 teintes d’ocre et de marron, plus un gris violacé foncé pour renforcer les ombres. J’ai procédé par touches, comme pour un tableau. Ce n’est pas terminé à ce stade, ça ne le sera d’ailleurs qu’à la toute fin, car c’est quelque chose qui peut bouger, qu’on peut affiner petit à petit au fur et à mesure qu’on avance sur le sujet principal.

Ah oui j’oubliais, je conserve toujours la référence sous les yeux, je peux même placer la pièce juste à côté pour vérifier mes teintes. Au passage vous constatez que c’est une série limitée à 350 exemplaires… En parlant de placer la pièce à côté en cours de peinture, et bien c’est incroyable comme des teintes qui nous paraissent trop claires ou trop foncées peuvent tout à fait se révéler justes quand on les met en rapport avec l’image ! Ça confirme bien qu’une teinte est vraiment conditionnée par celles qui l’entourent…

J’ai débuté la peinture de la pièce par les zones de chair, je vais quasiment toujours comme ça, du plus profond au plus superficiel. J’ai utilisé des teintes chair AK dans un premier temps, juste pour placer les bases sur la sous couche. Puis très rapidement, sans même être complétement opaque sur ces couches de base, je suis passé à la Sennelier. Je préfère ces acryliques pour les teintes chair. J’ai utilisé deux teintes chair de base, une normale et une plus claire, mais j’y ai ajouté des pointes d’ocre pour me rapprocher de la carnation du tableau.



Le regard me pose encore problème, sur le tableau elle est pensive, pour le moment sur ma figurine elle est plutôt étonnée, donc je ne suis pas satisfait… Au final, je sais que je vais le reprendre plusieurs fois … En revanche, pour le moment je suis satisfait de mes pieds !



Pour me détacher un peu du visage, je commence à traiter les cheveux. Comme ils l’encadrent, ça va jouer sur celui-ci. J’essaye de faire attention à bien poser les reflets où il faut



Pour poser un peu avec la fillette, je me saisi du bouquin. Leçon difficile… Qu’est ce que ce pourrait bien être ? Je fais appel à mes souvenirs, quelques récitations ont pu me poser des problèmes dans mon jeune âge, mais écrire un texte à cette échelle ça va être un gros défi ! Puis je me souviens que les tables de multiplication ça n’a pas été de la tarte non plus !!! Avant de comprendre la logique, oui parce qu’il y a une logique quand même pour ceux qui ne les connaissent toujours pas ! Et puis les tables, c’est quasiment universel, donc ce sera compris quelque soit la langue du spectateur ! Et zou !!


Et oui, c’est très petit ! Je me suis même amusé à reproduire en rouge le fameux ‘’Vu’’ que l’institutrice ne manquait pas d’apposer sur le cahier de devoir. Un ‘’vu’’ qui marquait bien l’intérêt qu’elle nous portait, qui montrait aussi qu’on était sous surveillance, qui nous permettait de prouver aux parents qu’on faisait le job, bref une autre époque…
Pour le moment j’en suis là, ça me plait, mais il y a encore du travail…


