Hello !
Un nouveau pas à pas pour le forum avec ce Black Sword (Littéralement épée noire, mais ça fait moins cool en français…)
Une figurine issue des studio MindWork dans la série « Signature » d’après une œuvre fantastique d’un de mes auteurs préférés, Gérald Brom.
Le kit est assez couteux, mais quand on aime … C’est un tirage en édition limitée, mais 300 quand même, donc je pense que vous pouvez encore le trouver. A l’intérieur de la boîte se trouvent les pièces d’une magnifique proue de drakkar, d’un loup, et d’Elric le porteur de Black Sword. Oui cette épée magique a un nom… Je ne vais pas refaire toute l’histoire, je vous laisse aller vous documenter comme je l’ai fait si cette histoire vous intéresse.
Je n’en ai pas encore parlé, mais c’est le grand Patrick Masson qui est aux outils pour cette superbe sculpture. L’anatomie du personnage ainsi que celle du loup sont absolument merveilleuses. Pour le loup, le pelage est presque trop réel, pour le coup j’ai trouvé difficile à peindre, mais on y reviendra par la suite.
A cette étape il faut que je réfléchisse au socle. Je ne vais pas étendre la pièce, elle se suffit à elle-même. Je vais donc rester minimaliste et me contenter de la placer sobrement sur un carré de 10.
A ce stade je commence la préparation des pièces. A commencer par l’élimination des lignes de moules. Même si elles sont peu nombreuses car ôtées en majorité avant la mise en boîte, il faut veiller à ce qu’il n’en subsiste aucune pour essayer de tendre vers une perfection que jamais je n’atteindrai, mais bon… Je commence la mise en place pour voir si tout se présente bien. A ce stade j’ai quand même contacté Patrick pour être certain que la position que j’avais donnée aux pièces était correcte. Comme il m’a gentiment envoyé les photos du master, j’ai pu tout vérifier sereinement. Merci à lui pour sa disponibilité !
L’attitude est belle, mais ces deux bras qui se rejoignent sur l’épée vont m’ennuyer pour la peinture. Je décide donc qu’ils ne seront collés définitivement que lorsque je n’aurai plus à intervenir. Cependant ça va m’obliger à tiger pas mal d’éléments pour garantir leur bonne position au moment de l’assemblage final. Pour ce qui est d’Elric, je prévois également une tige de laiton en plus du tenon pour le mettre en place solidement sur l’avant du drakkar
Même l’épée sera tigée avec du 0.5 mm !
Tout ceci est assez long à faire, mais ça vaut le coup de soigner la préparation pour éviter les ennuis par la suite !
Pour le moment tout se passe bien
L’épée était un peu longue, il a fallu que je fasse un logement pour engager un peu la pointe dans les lames du pont, mais ça va
Bien que la sculpture de Patrick soit excellente et que le moulage de Mindwork correct, en comparant le tirage avec l’illustration je ne peux m’empêcher de remarquer certaines simplifications. C’est avant tout dû aux contraintes de moulage, tout ce qui est trop petit devient fragile et difficile à démouler. Pour ma part, je considère que c’est une excellente base sur laquelle je ne vais pas me priver d’ajouter quelques détails, à commencer par des mèches de cheveux supplémentaires…
Je vérifie que tout ça colle bien avec l’ambiance
Pour la mise en place sur le socle, je décide, étant donné la masse de résine à tenir, que je vais fixer tout ça avec des vis plutôt qu’avec de la colle… Une fois en place je referai le bois manquant avec un peu de magic sculpt
Tout ça va avoir de l’allure !
Tant que j’en suis à détailler un peu plus la figurine, je décide d’ajouter du green stuff sur la cape pour figurer le tissu déchiqueté par les vents glaciaux des mers du Nord. Je place des fragments de pate que je fais adhérer, puis je les tire et les déchire pour les affiner. La surépaisseur occasionnée est amoindrie à l’aide de super glue noire qui une fois sèche est poncée.
J’ai maintenant fini de préparer tous les éléments, je passe donc à la sous couche. J’applique cette sous couche à l’aérographe en fines couches. Je n’utilise désormais plus que la sous couche de marque green stuff world, je la trouve facile à appliquer, très solide, et bien matte.
Puis le travail le plus intéressant débute enfin ! La peinture ! Je démarre avec le drakkar. J’imagine quelque chose d’assez sombre, je vais de toute manière essayer de m’approcher des teintes de Gérald Brom… Je commence à l’acrylique AK 3éme gén, puis je poursuis à l’huile pour les algues par exemple. Voilà ce que ça donne après l’acrylique
Je trouve que l’huile amène un côté vivant que je n’arrive pas à obtenir avec l’acrylique. Mais ça c’est mon ressenti, chacun fait comme il veut…
Voilà la palette assez réduite que j’ai utilisée pour agrémenter ma proue
Et le travail sur la proue
Le dessous étant peint, je n’aurai plus à y toucher, je fixe donc la base au socle
Ça brille encore beaucoup, mais ça va s’estomper en séchant…
Les lamages des têtes de vis sont rebouchés et texturés, ils disparaîtront…
Tiens, au fait, je n’ai pas encore mis l’illustration qui m’a servi d’inspiration pour cette réalisation
Le mastic étant sec, je peux poursuivre avec le pont du bateau
J’utilise beaucoup de marrons grisâtres pour donner un aspect de bois vieillit et rongé par le sel. Et comme pour l’extérieur de la coque, je vais utiliser de l’huile pour aller plus loin
Je pensais avoir fini la préparation des pièces, mais en observant régulièrement l’illustration, je me suis aperçu d’un détail que j’avais omis et qui selon moi amène du mouvement à cette pièce. Il s’agit de lanières qui décorent le haut du fourreau de l’épée et qui fouettent au vent. A mon avis ça doit bien lui fouetter la cuisse aussi… J’ai fait ces lanières avec de la feuille de métal
Retour sur la tête de drakkar ! Waouh quelle belle pièce quand même. Je suis assez content de l’avoir acquise. Le travail sur la texture du bois est assez exceptionnel, Patrick à fait un boulot de dingue
Je peins les pièces séparément, et comme c’est bien conçu, et bien c’est assez simple à fixer ensuite
Comme pour le reste, j’applique un peu d’huile
Pour poursuivre, je décide que ce sera avec le loup. Je pars de la sous couche noire sur laquelle je vais placer une base à l’aérographe
Puis je vais poursuivre au pinceau
J’étais parti pour faire un loup gris qui ressemblait à celui que je croyais deviner dans la brume de l’illustration. Au final, quand je le pose sur le socle, je trouve que ça ne colle pas…
Je ne sais pas trop ce qui cloche, je me dis qu’il doit falloir que j’aille plus au gris, donc je commence à reprendre touffe par touffe au pinceau à 2 poils
Jusqu’à cette étape c’était bon, et je ne sais pour quelle raison, j’ai merdé !!! je suis allé trop vers le blanc, pour au final que ça ne ressemble plus à grand-chose…
Le mieux étant l’ennemi du bien, j’aurai dû m’arrêter bien avant. Etant un peu blasé par ce demi échec, je décide de passer sur Elric. Mon objectif est d’utiliser un mix de peinture matte et de métallique. Je suis tombé récemment sur une vidéo d’utilisation de pâtes ou cires, je ne sais pas trop quel terme employer, qui après application et polissage semblent assez bluffant au niveau du réalisme. Je me suis dit pourquoi pas essayer…
Départ sur une sous couche noire en déposant un peu de cire AK
Le but est de laisser sécher, puis de polir avec un coton tige…
Bon, au final j’ai dû mal m’y prendre… ça se poli oui, mais ça laisse des paillettes de partout !!! ça va être une misère sans nom à rattraper ce bordel de pompe à merde de mes deux !!! Les galères continuent donc de plus belle avec cette pièce… Ce n’était pourtant pas trop mal parti
Je décide que pour me changer les idées bien noires, je vais reprendre le loup !
Au final ce sera un loup de chez loup … Pelage classique, nuancé avec des tons bruns, gris … Le résultat me plaît bien plus que le précédent, et il s’intègre bien mieux sur le drakkar. Pour continuer de me motiver, j’attaque la tête de Elric
Puis je me remets sur les métaux de la cuirasse
Au départ j’avais commencé à traiter les écailles comme si elles étaient en métal. Au final je n’étais pas du tout satisfait de l’effet, et surtout, même si c’est un personnage fictif, je me suis dit qu’il aurait beaucoup de mal à bouger avec tout ça. Donc j’ai fini par transformer ce métal en cuir et je trouve bien mieux comme ça ! pendant un bon moment, j’ai un peu oublié de prendre des photos… Donc on se trouve maintenant à la peinture et au montage de la cape
Celle-ci aussi m’a donné du fil à retordre ! Avant d’arriver à obtenir ce que je voulais, ça n’a pas été une sinécure. Il a fallu un nombre de couches de textures et de glacis assez important avant qu’on ait la sensation de tissu abîmé par les éléments. Pour finir, les tâches de sel ont été faites à l’aide de poudre de pastel que j’ai dilué et qui en séchant se sont bien réparties.
Une autre petite misère sur cette pièce, les attaches de la cape qui, je ne sais pour quelle raison ont disparues… Je les ai refaits en magic sculpt pour la cape et en carte plastique taillée pour les cabochons. Au final ça n’a pas été trop dur
Ça commence à ressembler à quelque chose !
Je passe désormais sur la peinture des bras, je ne les ai pas encore fixés car je sais que j’aurai des choses à reprendre en fonction de l’avancement de la peinture
A ce stade c’est tout de même bien avancé, ça donne une bonne idée de ce à quoi va ressembler la bête finie !
Il est temps de présenter tout ça sur le bateau pour juger de l’effet
Les photos ne sont pas top, désolé, mais ça me permet de contrôler quelques trucs… Notamment je passe la dernière photo en noir et blanc pour contrôler l’échelle des valeurs. Là je suis assez déçu car ce que je constate est que ça manque de force, tout ou presque se trouve en zone de gris moyen
Il va falloir remonter les valeurs de beaucoup d’éléments, surtout sur le drakkar qui est bien trop effacé par rapport à ce que je voulais et notamment de l’illustration. Une chose positive, c’est que l’on constate quand même que le point focal se situe sur le visage et la chevelure d’Elric ! Je commence par redonner quelques points de peps au loup, surtout au niveau du regard
Puis je reprends absolument tout le drakkar, je détaille au max chaque petit truc pour contraster l’ensemble et lui donner de la vie, le fait est qu’à la photo témoin ça fonctionne !
On voit réellement où je suis repassé, c’est encourageant ! j’irai donc encore plus loin et là je serai enfin satisfait du résultat…
Je m’approche tout doucement de la fin de cette peinture. Mais quand je regarde une nouvelle fois l’illustration, je remarque que le brouillard à l’arrière est en fait composé d’esprits malveillants !!! Donc je décide d’exploiter cette nouvelle info et d’essayer d’intégrer cela à ma composition. Je fabrique un fond en carte plastique, je vais légèrement le décaler du socle pour donner un peu plus de profondeur. Je place donc des cales de montage.
J’ai sous couché en noir puis j’ai commencé des dégradés à l’aérographe. Pour la suite, j’ai poursuivi au pinceau…
Avant le montage final, je décide aussi de reprendre un peu les zones chair du personnage à l’huile. J’aime faire ça pour donner un peu de vie, je trouve que l’huile donne un petit plus, surtout pour ce qui est vivant. Comme j’ai une couche bien colorée à l’acrylique, je n’ai pas besoin de trop charger, je travaille avec les transparences.
La palette est relativement réduite, le plus difficile étant de retrouver les mêmes tonalités que les teintes à l’acrylique. De mémoire j’ai pris du terre de sienne brulé, du blanc de titane, du violet de Bayeux, du jaune de Naples, et un gris chaud déjà fait de chez hold holland
En parlant de palette, voilà celle de l’acrylique en fon de processus, c’est pas plus chargé que ça
Les premiers clichés de contrôle au reflex me permettront de constater qu’il y a encore des retouches à faire… Notamment sur les lumières, il faut encore les remonter, surtout sur la cuisse gauche. Daniel et Antoine m’en ont fait la remarque, deux à me le dire, c’est qu’il faut faire quelque chose !
Au final je vais y repasser quelques moments à reprendre tout ça. Mais il fallait le faire, ça valait la peine. Après s’être donné tant de mal, c’était dommage de craquer à deux mètres du bol de sangria ! Gros challenge quand même sur cette pièce, elle m’a donné beaucoup de fil à retordre. Beaucoup de doutes, de remises en question, il a fallu se motiver méchamment pour ne pas craquer ! Mais je trouve que ça en valait la peine…